mardi 3 juillet 2012

Negros et Siquijor, Philippines – Combats de coqs et guérisseurs

Après nous être remis de nos émotions avec les requins baleines, nous nous arrêtons à Dumaguete, une ville étudiante sur l'île de Negros (partie orientale). Le dimanche aux Philippines, c'est pique-nique en famille à la plage. Avec un poulet rôti sous le bras et deux mangues dans le sac, nous respectons cette tradition et festoyons sur la plage de Dauin, un sympathique endroit où le corail n'est qu'à 20 mètres du rivage (poisson clowns, perroquets sont au rendez-vous).

Repas dominical à la plage
Sur le chemin du retour, nous découvrons un des sports nationaux: le combat de coqs. Chaude ambiance dans les tribunes où il n'y a que des hommes. Les combats s'enchaînent toutes les 30 secondes (une lame est attachée à l'ergot du volatile) et les paris vont bon train, des billets circulent dans tous les sens. Il va y avoir du poulet grillé dans les chaumières...et nous avons passé un très bon dimanche.

Sur le ring...
...et dans les tribunes
Le mercredi, c'est LE marché à Malapatay (20 min en jeepney de Dumaguete). C'est ici que l'on est censé mangé le meilleur cochon à la broche : le lechon baboy. Nous y sommes bien sûr allés pour vérifier. Et notre verdict est : peut mieux faire. Certes il n'est pas mauvais mais il n'arrive pas à la cheville de celui de Bannalec. Par contre, ils savent très bien faire le poisson cru mariné. Qui l'eut cru ?

RIP Babe
Kinilaw : le sashimi philippin
Et pour finir, le samedi c'est jour de mariages. A l'entrée de l'église, ce n'est pas un couple qui attendait mais une vingtaine !!! Les couples modestes partagent les frais pour la célébration et ils sont nombreux aux Philippines. Certains jours, la mairie prend en charge ces frais. Et là, ce n'est pas moins de 200 mariages qui peuvent être célébrés dans la même église. Les philippins appellent cela le « mass wedding », l’événement fait généralement la une du journal.

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants (6 en moyenne)

Près de Dumaguete, nous faisons également un saut aux cascades (Casaroro et Putau Palang) ainsi qu'aux twin lakes, perchés dans les montagnes. Comme d'habitude, les Philippins sont d'une grande aide pour nous orienter, les indications du Lonely Planet n'étant pas très précises. 

Cascade de Putau Palang

Petite sieste au Twin Lakes

L'île de Siquijor, à moins d'une heure de bateau de Dumaguete, est réputée pour ses guérisseurs. Bon nombre de Philippins, très superstitieux, se refusent d'y aller. Mais nous sommes tout de même allés en consulter un pour « trouble du sommeil ». Et oui, entre le bruit assourdissant des karaokés qui berce notre coucher, le chant matinal des coqs qui hurlent vers 4h30 du matin et, entre les 2, le tapage nocturne des touristes saouls comme des barriques, nous avons parfois du mal à dormir. Cependant, ces soins n'ont pas vraiment été efficaces : la nuit suivante nous avons été tenu éveillés jusqu'à 4h du matin par une bande d'allemands éméchés... la prochaine fois pour lutter contre nos insomnies il vaudrait peut-être mieux se soigner à la bière San Miguel et au rhum Tanduay. 

Cascade à Siquijor
Sorcellerie et compagnie
Après Siquijor, nous mettons le cap vers le côté occidental de l'île de Negros. Pas grand chose à raconter sur Bacolod, ville de 500 000 habitants, simple lieu de passage pour la plupart des touristes. Cependant, entre la visite du musée retraçant l'histoire de Negros, le centre de protection des espèces endémiques (chat sauvage, daim moucheté, hornbill, chauve-souris ou autre cochon sauvage) et un petit tour à Silay pour admirer les haciendas (anciennes maisons des colons espagnols), notre séjour dans la ville n'a pas été désagréable. 

Batman (sans son slip)
 
Hacienda à Silay
Billard local à Silay

L'île de Negros est le grenier de canne à sucre du pays. Les espagnols en ont planté à perte de vue à la fin du 19ème et maintenant, c'est là qu'est produit plus de la moitié du sucre consommé dans les Philippines. C'est également ici qu'est produit le fameux rhum local Tanduay : environ 50 centimes d'euros le ½ litre et en plus il n'est pas infect! Cette culture a très certainement dû jouer un rôle non négligeable dans la déforestation de l'île. Aujourd'hui, il ne reste plus que 3% de la forêt primaire...

Locomotive au repos
Un peu de force pour la suite
Suite des aventures sur l'île de Panay et Guimaras

1 commentaire:

  1. c est la débauche...sic !!!
    combat de coqs!
    rhum!
    ....
    vous etes merveilleux!!!
    poutoun

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