mardi 28 février 2012

Nord Laos


En route vers la Thaïlande, nous nous arrêtons quelques jours à Luang Nam Tha. Sur les conseils de Floriane et Antoine ainsi que de Liliane et Maurice, nous posons nos bagages à la Zuela Guesthouse. Pour découvrir les alentours, une fois n'est pas coutume, Nicolas expérimente les joies du scooter. Après 5 minutes d'explications données par le loueur (pas très enthousiaste à l'idée de laisser son 2 roues à un novice) et 3 minutes d'essai, c'est parti mon kiki ! Que les parents se rassurent, il s'agit d'un scooter automatique et nous n'avons pas dépassé les 30 km/h. Sur notre route, nous croisons de nombreuses plantations d'hévéas (arbre dont est extrait le latex utilisé pour la fabrication du caoutchouc), des tracteurs dont le design est issu de l'imagination des laos, des rizières (bien sûr) et des joueurs de pétanque à qui ils ne manquaient que le verre de pastis. 
Easy rider

Plantations d'hévéas
ORNI : Objet Roulant Non Identifié
 
Oh ! Tu tires ou tu pointes ?
 Lors d'un treck organisé par nous-mêmes (comme la plupart car au moins on sait à qui se plaindre quand on est déçu), nous découvrons le restaurant *** au guide rouge Lao (et pas Mao). Au menu, il y a enfin des spécialités culinaires des minorités avoisinantes et le restaurant du « Boat Landing ecolodge » a même édité son propre livre de cuisine (pour ceux que cela intéresse, cliquez ici). Déguster une multitude d'herbes aux noms inconnues, des petites aubergines rondes crues bien assaisonnées et du jeow au tofu nous change du traditionnel riz frit ou autres pâtes de riz. Si d'aventure vous passiez dans le coin, on vous conseille vivement d'y faire un sot pour la qualité de la nourriture et la belle terrasse dominant la rivière.

Axelle et son "eggplants sa"
Nous reprenons ensuite la route vers la frontière Thaï et faisons escale à Vieng Phoukha (ville qui n'apparaît dans aucun guide). Dans ce no man's land touristique où nous avons failli servir de déjeuner pour un chien enragé, nous sommes parvenus (non sans peine) à trouver une jolie guesthouse en haut d'une colline et l'unique restaurant avec un menu en anglais. La ville est idéale pour une retraite spirituelle (si l'on fait abstraction du karaoké d'à côté).

En haut de la colline de Vieng Phoukha

Et on frotte bien sous les aisselles et sous le capot
La route menant à Houexay (embarcadère pour la Thaïlande) est en très bon état. Ce qui est surprenant pour le pays. Il faut dire que celle-ci a été financée par les Chinois pour faciliter les échanges commerciaux avec la Thaïlande. La ville de Houexay présente peu d'intérêt mis à part pour ceux qui souhaitent comme nous se rendre en Thaïlande en traversant le Mékong. 

Sur le Mékong, direction la Thaïlande

lundi 27 février 2012

Luang Prabang (le retour), Laos – à la rencontre de la minorité bretonne

Nous voici de retour à Luang Prabang pour retrouver Liliane et Maurice (ma tante et mon oncle) partis pour un mois à la découverte du Laos avant de se dorer la pilule sur une île thaïlandaise. Cela nous a fait très plaisir de retrouver la famille à l'autre bout du monde. Encore merci de nous avoir invité au restaurant et à très bientôt sur Paris.
 L'apéro de 11h le long du Mékong

mardi 21 février 2012

Route vers Vientiane, Laos - la capitale

Cela n'était pas prévu mais nous décidons de passer quelques jours à Vientiane. La ville, bien que comptant un peu plus de 700 000 habitants (soit un dixième de la population du pays), ressemble à une grosse bourgade avec des ambassades. Cette capitale est à l'image du pays : paisible ! Elle borde le Mékong et fait face à la Thaïlande reliée par le pont de l'amitié. La ville compte de nombreuses villas coloniales et de larges avenues.
Le Patuxai à Vientiane. Un air d'Arc de Triomphe ?

Séance d'astrologie
 
Tuk Tuk au repos
Nous louons des vélos pour nous rendre au Wat That Luang, le plus important monument religieux du Laos. Il paraîtrait même que ce stupa contiendrait un cheveu de Bouddha et les cendres de ses hanches. Mais nous n'avons pu le vérifier.
Devant le Wat That Luang
Pour se remettre de tant d'émotions spirituelles, nous filons retrouver calme et sérénité au Wat Sokpaluang pour expérimenter un bain de vapeur aux herbes (toutes légales) et un massage. Nous nous retrouvons perchés dans une cabane en bois sur pilotis où la gérante des lieux nous explique comment procéder. Vêtus de sarong, nous poussons la porte du sauna pour entrer dans une petite pièce totalement enfumée et sans aucune visibilité... heureusement un habitué nous guide sur un petit banc et nous commençons à transpirer toutes les bières Lao ingurgitées ! Une bonne douche d'eau froide et c'est reparti pour une heure de massage. Pour l'équivalent de 5 euros, l'expérience dans ce cadre fabuleux chez les moines est unique. Nous repartons à la nuit tombée encore plus détendus que nous étions arrivés... Le stress est un mot qui ne doit pas exister dans la langue lao.
 Notre dos leur dit "Merci"
Avant de regagner Luang Prabang, notre curiosité nous pousse à nous arrêter à Vang Vieng. Cette ville est le repère des jeunes anglophones (surtout australiens) venus faire la fête et descendre la rivière Nam Song sur une bouée, le fameux « tubbing ». De ce que l'on nous a expliqué, le principe est simple. Un tuk tuk vous amène à 4 km en amont de la ville. De là, vous montez sur une bouée et vous vous laissez porter par les flots. En chemin, des cordes vous sont lancées. Une sorte de pêche à touristes...Vous tirez sur la corde et arrivez dans un bar en bord de rive où l'on vous propose gracieusement du Lao Lao (l'alcool de riz local qui déboucherait n'importe quel WC du monde). Autant vous dire qu'avec le soleil, les effets de l'alcool et la rivière, le risque d'accident est élevé et l'hôpital de Vang Vieng ne chôme pas (il y a des morts chaque année).

De retour du "Tubbing"
Le soir, on retrouve les « tubbers » affalés dans les restaurants tous équipés de télévisions diffusant la série « friends » en boucle. On ne se croirait pas au Laos !

Episode 3, saison 4
Cependant, même si la ville ne présente aucun attrait, les alentours sont magnifiques. Une fois de plus, nous enfourchons la petite reine et pédalons au milieu de montagnes karstiques jusqu'au lagon bleu. Il porte bien son nom ce lagon. C'est paradisiaque de se baigner au milieu des poissons et de se prendre pour Tarzan en se jetant des branches. 

Montagnes karstiques
Tarzan (Jane n'est pas très loin)

mardi 14 février 2012

Luang Prabang, Laos – la belle assoupie

Luang Prabang, troisième ville du pays et ancienne capitale, se situe au confluent du fleuve Mékong et de la rivière Nam Kane. Ici, pas de tour venant gâché le paysage, mais de jolies petites maisons et des temples à gogo. Pas étonnant que cette ville (très touristique) ait été classée par l'Unesco. Le voyageur, notamment français, retrouve ses repères. Croissants et cafés en terrasse s'offrent aux visiteurs sans compter les nombreux restaurants gastronomiques avec à la carte du bœuf bourguignon ou encore de la ratatouille. Cependant, nous avons su résister ce qui n'a pas été très difficile grâce aux bons petits plats laotiens, dont la fameuse saucisse de Luang Prabang (qui n'a rien à envier à la charcuterie française).

Après le pied de cochon, le pied de buffle

Attention départ, tout le monde attache sa ceinture
Miss Axelle et son chauffeur

Le Mékong vu depuis Luang Prabang
A notre programme, balade le long du Mékong, coucher de soleil depuis le mont Phousi, dégustation de jus de fruits et bien sûr visite des temples bouddhistes présents à chaque coin de rue. Sur le papier le Laos est le pays au million d'éléphants mais, en réalité, c'est plutôt le pays au million de temples. L'excitation du début est un peu passée et nous passons devant maintenant sans y prêter attention. Pas très bon pour notre karma...

Le Vat Xieng Thong et le marché de nuit


Préparation d'offrandes (feuilles de bananier et fleurs)

dimanche 12 février 2012

La descente de la Nam Ou, Laos - au fil de l'eau...


Et voilà, nous sommes arrivés sans encombre au Laos dans le paisible village de Muang Khua bordant la rivière Nam Ou. Une fois nos sacs à dos déposés, nous sommes partis à la recherche de monnaie locale. Les guides pour une fois n'avait pas menti : pas un seul distributeur de billets ne prenaient les cartes bancaires étrangères... Conseil pour les voyageurs qui n'atterriraient pas à Vientiane ou à Luang Prabang munissez-vous de dollars car les ATM sont une denrée rare ici. Heureusement pour nous, il y avait quand même un bureau de change. Une fois nos kips en poche, nous avons filer déguster un délicieux laap au poulet, le plat national lao. Il s'agit d'une salade de poulet agrémenté de nombreuses herbes fraîches (dont la menthe), d'ail et de piment, le tout finement haché et préparé avec de la sauce de poisson. Le ventre plein et un toit pour la nuit, nous avons été découvrir ce joli petit village niché dans les montagnes. Ici, les habitants sont souriants et les « sabaï dee » (bonjour en lao) fusent de toute part. C'est ainsi que nous apprenons notre premier mot lao. Nous ne nous attendions pas à ce que cette étape soit si agréable et décidons de rester deux nuits avant de descendre la Nam Ou. 
Axelle et son laap : une passion est née...
 
Jeux d'enfants
Sur le pont suspendu
Le lendemain, nous embarquons sur une pirogue à moteur : le tarif du billet correspond à un prix fixe (120€ pour le trajet) divisé par le nombre de passagers. Heureusement que nous n'étions pas que deux dans le même bateau ! Pendant cinq heures, nous profitons du spectacle entre les buffles d'eau, les orpailleurs et les montagnes karstiques avant d'arriver à Muang Ngoi. Ce village, après avoir été bombardé par les américains, a été reconstruit pour les touristes : maisons en bois sur pilotis donnant sur la rivière et hamacs pour se reposer entre deux randonnées. Pas grand chose à faire ici autre que lire, se promener et boire de la bière lao. Petits détails: l'électricité fonctionne de 18h à 21h, il n'y a aucun réseau téléphonque (et encore moins internet) et c'est douche froide pour presque tout le monde. Si vous voulez vous couper du monde : c'est un endroit parfait pour être tranquille.

A la recherche de l'or

La rivière Nam Ou

Vue depuis la terrasse de Muang Ngoi

En pleine lecture de Millenium 

Ma cabane au fond du jardin

mardi 7 février 2012

Frontière Vietnam - Laos : vos papiers s'il vous plaît !

Levé à 4h30 du matin (notre record) le 1er février pour attraper l'unique bus de la journée à 5h30, direction le Laos depuis Dien Bien Phu. Et oui, pas toujours reposant de voyager ! Au préalable, il nous a fallu aller à la pêche aux informations pour connaître les formalités d'entrée au Laos pour, au final, revenir bredouille. Nous entrons donc dans le bus avec nos bagages, 60 000 dongs (soit un peu plus de deux euros) et une certaine appréhension sur le passage de la frontière. Après 2h de transport (soit 34km de route montagneuse), nous franchissons sans encombre le poste frontière vietnamien et parcourons ensuite une dizaine de kilomètres dans le "no man's land" (zone militaire). Arrivés au poste frontière laotien, un agent commence par prendre notre température avant de s'occuper des formalités du visa. Après une heure d'attente, les douaniers nous rassurent : nous n'avons pas la grippe H1N1 (on le savait déjà) et nous rendent nos passeports. Ouf, nous ne resterons pas en quarantaine. En plus, le douanier nous autorise à séjourner au Laos jusqu'au 30 février 2012. Peut-être est-ce la nonchalance laotienne ou l'effet de l'altitude! Et nous qui comptions rester jusqu'au 31 février... la sortie du pays risque d'être difficile. Quoiqu'il en soit, les paysages lors de ce voyage sont magnifiques, la visite de ce pays s'annonce prometteuse même si nous n'avons pas un kip laotien en poche et qu'il n'y a aucun  distributeur de billets dans la ville où nous nous arrêtons... bienvenue au Laos ;)

A la frontière au Laos : Rien à déclarer

Dans le bus, tout le monde regarde la télé...même le chauffeur

Merci de sortir du pays avant le 30 février 2012


Dien Bien Phu, Vietnam


Une cuvette ? Plutôt une bassine ! Je m'attendais à un petit village niché au fond d'une vallée et j'avais tort. Dien Bien Phu est une ville de plus de 100 000 habitants au milieu d'une vallée de 17km de longueur sur 14 de large. Pour ce qui est de la ville, les temps ont certainement bien changé depuis la victoire des Viet Minh sur les forces de l'Union française en 1954. Aujourd'hui, Dien Bien Phu ressemble à beaucoup de villes vietnamiennes (style architectural sur lequel je ne m’étendrai pas...). Cette étape de deux jours, avant de franchir la frontière laotienne, nous permet de découvrir les sites de la bataille et les vestiges de cette époque. Qu'il est bon d'avoir une "petite piqûre" de rappel sur les évènements qui se sont passés ici.

La ville de Dien Bien Phu vue depuis le monument de la Victoire


Le Quartier Général du Général de Castries

Le colonel Nicolas sans ses officiers
Pour les futurs visiteurs, sachez que le musée commémorant la bataille a été démoli et n'est pas prêt de réouvrir. Un panneau signalait sa réouverture le 1er février 2012. Malheureusement, le 31 janvier, rien n'avait été reconstruit.


La colline Eliane


Cimetière Viet Minh


Recueillement au sein du cimetière