lundi 30 janvier 2012

Sa Pa – les Alpes vietnamiennes, le riz en plus

Arrivés à 5h00 du matin à Lao Cai (ville frontalière avec la Chine) dans le brouillard (au sens figuré comme au sens propre), nous avons âprement négocié le prix du billet de bus pour Sa Pa avec la horde de chauffeurs attendant de pied ferme les touristes. Comme d'habitude, les prix avaient été multipliés par deux... Mais c'était sans compter la détermination de 3 français, 1 chinoise et 2 anglais. Les touristes fatigués étaient en grève et refusaient de monter dans le bus vide. Face à cette coalition, le cours du billet a chuté et nous avons enfin pu poser nos guêtres. Être touriste n'est pas toujours de tout repos !

Tout comme Lao Cai, Sa Pa (altitude : 1 650 m) était ensevelie sous un épais brouillard : impossible de voir à plus d'un mètre... et, pour couronner le tout, le thermomètre affichait 3 degrés. Heureusement que nous étions bien emmitouflés dans nos polaires (merci Père Noël d'avoir été aussi prévoyant!). Nous étions bel et bien à la montagne en plein hiver vietnamien ce qui était assez surprenant sachant que 15 jours auparavant nous nous baignions dans la Mer de Chine. Cela ne nous a pas empêché d'aller nous balader.


 Attention le brouillard arrive sur Sa Pa...

...la même photo prise 30 secondes après

Puis le brouillard a disparu 2 jours après comme par magie et les rizières en terrasse cultivées par la minorité Hmong sont apparues... c'était absolument magnifique ! Même si Sa Pa est devenue une destination très courue et qu'en haute saison il doit y avoir autant de touristes que de locaux, les environs restent splendides. Beaucoup de randonnées sont vendues par les hôteliers. Cependant, ces retombées financières bénéficient plus à ces derniers qu'aux minorités, devenues malgré elles une attraction lucrative.

 2 femmes Hmong

Rizières en terrasse

Descente d'escalier

Sans les bottes, c'est plus dur...

Rizière de Ta Phin


vendredi 27 janvier 2012

Hanoï, Vietnam – Capitale

Nous arrivons à Hanoï 3 jours avant le début du nouvel an lunaire (Têt). Terminé le lapin, cette année c'est le dragon qui est à l'honneur. Selon l'astrologie, les enfants nés sous ce signe sont considérés comme idéalistes, perfectionnistes, bref aucun souci pour eux à l'avenir. Le taux de natalité devrait en conséquence être supérieur à la moyenne cette année dans les pays asiatiques.

Une angoisse monte en nous. Depuis le début de notre séjour, les vietnamiens n'arrêtent pas de nous répéter qu'aucun bus ne circule et que tout est fermé pendant le Têt (4 jours, du 23 au 25 janvier). Nous nous empressons donc d'aller visiter la baie d'Ha Long avant d'être totalement bloqués à Hanoï...

Direction Ha Long City et son embarcadère. Après 5 heure de bus, nous arrivons à destination et faisons rapidement connaissance des 14 autres moussaillons (anglais, hollandais et chinois) et du capitaine haut en couleurs (expert en karaoké et en commerce en tout genre : fausses perles, bières tièdes...). Loin de l'agitation, nous voguons entre les montagnes karstiques entourées de brouillard. Un décor de carte postale. En posant un pied sur une île, nous avons l'impression de revivre une des scènes du film « king kong ». Heureusement, Axelle ne s'est pas fait enlevée par le gorille...

Baie d'Halong - Vue depuis le bateau

Marché flottant
Le lendemain, après une nuit qui aurait pu être la plus paisible de tout le voyage (si un anglais n'avait pas mis sa musique électronique à tue tête...), nous retrouvons la terre ferme.

De retour à Hanoï, une grande surprise nous attend. Personne dans les rues, aucun bruit, tout est tranquille. C'est un vrai bonheur de pouvoir traverser et re-traverser les rues à notre guise. Vive la fête du Têt! 

 Pas un chat dans les rues pendant le Têt
Nous en profitons pour flâner dans le vieux quartier, admirer les bâtiments laissés par les colons français et visiter les pagodes bondées de locaux venus déposer leurs offrandes pour bien commencer la nouvelle année. Pendant le Têt, tous les musées sont fermés à l'exception de l'ancienne prison des colons français d'Hoa Lo (utilisée ultérieurement par les vietnamiens pendant la guerre du Vietnam) et le temple de la littérature, première université du pays. Puis passage obligé devant le mausolée d'Ho Chi Minh ainsi que devant l'épave d'un avion B52 abattu pendant la guerre. 

La "Veuve" - Musée d'Hoa Lo

Ceci n'est pas notre hôtel - Hôtel Métropole Sofitel Hanoï

Mausolée d'Ho Chi Minh

Le temple de la Littérature
Au décours de notre périple dans la ville, nous tombons nez à nez avec une ligne de chemin de fer. Ici, le train « traverse » la ville. De nombreuses maisons bordent la voie ferrée à moins d'un mètre. Mieux vaut ne pas ouvrir sa porte quand le train passe...Nous décidons donc de la suivre et arrivons à la gare où nous achetons nos billets pour SaPa (curieusement sans aucune difficulté) : 300 km en 11h, train de nuit bien entendu.

 Attention au train...

lundi 23 janvier 2012

Huê, Vietmam - L'autre Cité Interdite

Traversée par la rivière des Parfums, Huê se scinde en 2 parties bien différentes. La rive droite abrite une ville asiatique qui n'a malheureusement pas échappé à une urbanisation frénétique et chaotique (une de plus...). Tandis que sur la rive gauche se trouve la citadelle qui renferme la Cité impériale. Cette dernière construite en 1802 (on ne plaisante pas avec les dates!) a abrité la dynastie des souverains Nguyen jusqu'en 1945, année pendant laquelle l'oncle Ho (Chi Minh) a fait le ménage (déclaration d'indépendance du pays).

La Cité Impériale

La maison de la mère de l'empereur
Bien que la Cité ait souffert pendant la guerre du Vietnam, quelques vestiges ont été très bien restaurés. Mais le chantier est loin d'être fini. Malgré tout, les nombreux jardins rendent cette Cité presque plus attrayante que celle de Pékin. Un véritable havre de paix sans scooter !

Entrez sans frapper
 
Une concubine au milieu de la Cité

Pour être beau comme un empereur, Nicolas se décide (enfin) à aller chez le coiffeur. Après quelques sommaires explications de la coupe voulue (soit plus court), le coiffeuse prend sa plus belle paire de ciseaux et s'attaque au chantier. Après 16 minutes de fastidieux travail et aucune oreille coupée, c'est la tête légère qu'il repart.

Une coupe au bol (de riz)
Après toutes ces émotions, nous avons bien mérité un bon repas. Au menu :

Banh Khoai (crêpe farcie de germes de soja, de crevettes et de porc), une spécialité de Huê
 
Fried spring rolls, plus connus sous le nom de Nems en France

Phô au poulet
Meuh meuh...

jeudi 19 janvier 2012

Hoi An, Vietnam - la ville des tailleurs

A 7h30 du matin, le chauffeur nous ordonne de quitter le bus. Nous prenons nos affaires, un peu groggy par la nuit passée. Nous ne sommes que 2 à sortir, les 2 occidentaux. Rapidement, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas à Hoi An, mais au milieu de ...... nulle part. Ce maudit chauffeur n'a pas pris la peine de nous laisser en centre ville. Devant nous, 2 épiceries, 4 « motobikes » (moto-taxis), 2 taxis et un étranger en train de boire un thé. Très sollicités par les motobikers qui veulent nous vendre à tout prix le trajet jusqu'à Hoi An, nous faisons la rencontre de notre buveur de thé : Gordon. Il est retraité, vient d’Écosse, vit aux Philippines et passe ses vacances au Vietnam (vous suivez ?). Gordon nous explique que son bus l'a déposé à 6h du matin. En tant que bon Écossais, donc proche de ses sous (c'est lui même qui nous l'a dit), il attendait qu'un hypothétique bus dépose des étrangers pour partager le taxi jusqu'à Hoi An. Nous déclinons les offres des « motobikers » (trop dangereux) et optons pour la voiture. 6 km en tout et  nous voici dans le centre ville.



Axelle et Gordon l’Écossais (sans son kilt)


Hoi An est une charmante petite ville. Elle a été classée en 1999 par l'Unesco au titre d' « exemple exceptionnellement préservée d'un port de l'Asie du Sud-Est très actif entre le XVe et XIXème siècle ». Ici, pas de construction de sauvage, il faut dire que ce classement implique que la hauteur des nouvelles constructions ne doit pas dépasser celles des anciennes. Merci l'Unesco !
Nous flânons dans la ville et visitons les différentes maisons communautaires témoins du passé commercial d'Hoi An. Les Indonésiens, les Philippins, les Japonnais, les Hollandais, les Portugais y établirent des colonies.

Le pont japonais, aussi appelé «Lai Vien» (le pont des amis des pays lointains)

Hoi An est également le paradis pour trouver le costume ou la robe de ses rêves. Il suffit d'acheter le tissu et laisser les artistes de la petite aiguille laisser faire le reste. Prix imbattable ! Malheureusement, nos sacs à dos sont déjà assez lourds... Nous nous consolons en sirotant des mojitos dans un joli restaurant avec vue sur le port.

Shopping à Hoi An
Ici, même les chiens sont "fashion"
Chapellerie

Vue sur la rivière (sông Thu Bon) d'Hoi An

Le lendemain, nous enfourchons des vélos pour visiter les alentours de la ville. Quelques coups de pédales suffisent pour se retrouver au milieu des rizières et sur la belle plage de sable blanc de Cua Dai.

Rizière 

 Pas grand monde sur la plage...

Chat mangeur de noix de coco

Bref, nous avons été séduits par Hoi An. Cette ville est la plus agréable que l'on ait eu la chance de visiter depuis le début de notre séjour.

lundi 16 janvier 2012

Escale à Nha Trang, Vietnam

Cette ville, escale incontournable pour remonter vers le Nord, s'est révélée beaucoup plus agréable que nous l'avions imaginée. Une belle plage de sable fin, une ville animée et de nombreux sites à visiter : une des destinations préférées de vietnamiens (et des russes... décidément si cela continue nous allons finir par apprendre le cyrillique!).

Nha Trang : la plage
Bon, l'architecture des villes vietnamiennes nous laisse toujours quelque peu «dubitatif» mais cela s'améliore au fil de notre périple. Nous ne savons pas sur quels critères sont distribué les permis de construire. Par contre, on commence à comprendre le code de la route : ils ne le suivent pas. Il va falloir continuer à évoluer dans cette jungle routière.
Au programme : visite de la pagode Long Son avec son magnifique Boudha de 24 m dominant la ville et des tours cham de Po Nagar, déesse qui initia cette communauté à la riziculture et au tissage (précisons que cette divinité possédait dix bras ce qui a dû beaucoup l'aider dans sa tâche...). 

Boudha blanc : pagode Long Son

Les tours cham de Ponagar
Prière dans une des tours
 
Un cham perdu ?
Le lendemain, après une longue quête, nous arrivons enfin à trouver des tickets de bus pour Hoi An : un parcours du combattant pour essayer d'avoir un prix «correct». Dans environ 10 jours, c'est le nouvel an lunaire (fête du Têt), tout le monde sera en congé alors les prix flambent. Enfin c'est ce qu'on nous répète depuis 15 jours... à se demander quelle nouvelle excuse nous sera servie quand la fête du Têt sera passée pour expliquer qu'il faut payer 2 ou 3 fois le prix. Ce qui est assez simple à faire puisqu'aucun prix n'est affiché. Mais ils pourraient tout simplement se contenter d'écrire le prix pour les locaux et celui pour les touristes : tout le monde y gagnerait en temps. Et, surtout, cela m'éviterait de m'énerver pour rien car, je dois bien l'avouer, il m'arrive de perdre la face...

Bus couchettes : sur la route de Hoi An (11h de trajet pour 450 km)

jeudi 12 janvier 2012

Dalat, Vietnam - Là-haut sur la montagne

Il nous aura fallu près de 5h en minibus (200 km) pour rejoindre Dalat. Le minibus ainsi que ses passagers ont beaucoup souffert lors de ce trajet. Il faut dire que nous y étions entassés à 20 personnes (plus les bagages et le transport de marchandises non identifiées sous nos sièges) pour une capacité théorique de 15. S'ajoutent à cela une route montagneuse et un chauffeur, fils spirituel de Sébastien Loeb (le talent en moins), qui nous faisait sauter sur nos sièges en roulant à toute allure sur une route jonchée de nids de poule. Ce qui devait arriver arriva. De la fumée blanche apparut sous le capot. Faute d'eau, le radiateur du moteur avait surchauffé. S'en suivit alors une demande du chauffeur pour réquisitionner nos bouteilles d'eau minérale afin de la verser dans le radiateur. Et nous voilà reparti...

Notre minimus abreuvé d'eau minérale

Nous arrivons à Dalat sains et saufs. Le climat dans cette ville perchée à 1 500 m d'altitude est complètement différent de celui de Mui Ne. La température oscille entre 15 et 23°C toute l'année. Nous échangeons donc rapidement nos t-shirts et tongs contre pantalons longs et pulls. Nous sommes ici chez les montagnards.

Dalat est la capitale de l'amour au Vietnam. De nombreux jeunes mariés viennent ici célébrer leur noce et se faire prendre en photo dans la vallée de l'amour. Un vrai business. 

So romantic
Dalat est aussi connue pour sa station climatique, ses plantations de caféiers (le pays est le deuxième producteur mondial) et d'hévéas (arbre dont le latex est utilisé et transformé en caoutchouc), ses ateliers de traitement des cocons de soie et ses maisons coloniales datant de 1930. Celles-ci, tout comme la gare, donnent à la ville un style très français dont les vietnamiens raffolent.

Un petit air de Deauville, isn't it ?
Affamés par notre marche, nous nous dirigeons vers le marché. C'est toujours une expérience olfactive (plus ou moins heureuse) de flâner au milieu des étales de poissons, de viandes et de voir ces fruits et légumes rencontrés nul par ailleurs (sauf chez Tang Frères à Paris, bien sûr). Bien que nos connaissance des produits locaux restent encore à parfaire, les maraîchers n'hésitent pas à nous héler en vietnamien. The no comprendo

Une boucherie locale
Larves de vers à soie : BBQ ce soir ?


Chicken run
En fin de journée, après la visite de la Crazy House (une maison/hôtel) construite dans la pure veine d'Antoni Gaudi, nous faisons la rencontre de notre meilleure amie à Dalat. Celle dont nous avions toujours rêvé, nous l'avons enfin rencontrée...........la petite vendeuse de beignets à la banane. Durant notre séjour de 3 jours, nous avons été ces plus fidèles clients. Tu nous manqueras petite vendeuse...

La "Eagle room" à la Crazy House


Notre petite vendeuse de beignets

mercredi 11 janvier 2012

Baignade à Mui Ne, Vietnam

Après avoir quitté la chaleur et le vacarme d'Ho Chi Minh, nous avons gagné Mui Ne pour y poser nos pénates quelques jours histoire de mettre un orteil ou deux dans la mer de Chine Méridionale . Cette station balnéaire longe la côte sur 19 km soit 19 km d'hôtels, de restaurants et de cocotiers .... Après une longue marche à la descente du bus, nous avons élus domicile dans petit hôtel donnant sur la mer, pas très loin des gargotes de plage faisant griller les fruits de mer au barbecue. 

Masterchief en action
La ville étant très étendue, nous avons pris notre courage à « 2 pieds » et loué des vélos pour nous déplacer librement (dans la mesure du possible sans carte!) et ainsi éviter les tour-opérateurs omniprésents au Vietnam . 

 On the road again
Grâce à nos 2 roues et à de bons mollets, nous avons pu voir le village de pêcheurs d'où provenaient nos repas du soir ainsi que le fief des kite-surfeurs et des touristes russes. 

Vendeuse de crabes
Mui Ne : Le spot des kite surfers au Vietnam

On en a même profité pour filer admirer les dunes de sables rouges au nord de la ville. C'est notre appareil photo qui a beaucoup moins apprécié la balade et les grains de sable... heureusement, malgré quelques petites séquelles, il n'a pas encore rendu l'âme pour l'instant... 

Axelle dans les dunes de sable
Les autres sites étant beaucoup plus loin et nous pas forcément d'attaque pour pédaler sous le soleil (le tour de France, c'est pas encore pour demain...), nous avons rebroussé chemin pour profité de la plage comme tout bon touriste balnéaire qui se respecte. Pas grand chose à faire si ce n'est bouquiner et profiter du calme. Et après Ho Chi Minh : ça fait du bien !